mercredi 23 octobre 2013

Hong Kong encore

Entre Noël et Nouvel An, nous découvrons que la ville de Hong Kong accueille le Asia Game Show, un salon où les consoles de jeux vidéos dévoilent leurs nouveaux bijoux. João est plus intéressé que moi, mais je m'amuse quand même beaucoup à admirer tous les cosplay. En effet, plein de gens sont venus déguisés en leur personnage de jeux favori. C'est très élaboré et impressionnant.

Une autre anecdote marquante à propos de Hong Kong : L'invasion des philippines le dimanche.
Si aux États-Unis, les bonnes sont mexicaines, à Hong Kong elles sont philippines. Et le dimanche, c'est leur jour de repos. Aussi le font elles ensemble... partout... par terre... dans les rues, les parcs, sur les ponts, partout je vous dis ! Elles sont soit à même le sol ou bien sur des cartons. Certaines font même des cabanes en carton pour se protéger du vent. Elles mangent les provisions qu'elles ont préparé pour l'occasion, puis vient l'heure de la sieste pour les unes et des parties de cartes pour les autres. L'ambiance de la ville qui se veut business à l'ordinaire vire au festif. On a même trouvé dans une rue un karaoké improvisé.

Bientôt arrive l'heure de retrouver Inès, une copine de João qui, par le plus grand des hasards, a elle aussi prévu de célébrer le Nouvel An à Hong Kong. Elle nous propose même le logis puisqu'un de ses amis lui a laissé les clés de son studio, super bien situé sur l'île de Hong Kong.

Je reconnais qu'il est vraiment facile d'intégrer Inès à notre duo. D'autant plus qu'elle a prévu un programme chargé pour son séjour de 5 jours. Nous nous laissons donc porter par l'organisatrice.

Ainsi, nous embarquons à bord d'un bateau pour Lantau, une autre île de la cité de Hong Kong. Nous nous y rendons pour sa célèbre attraction touristique, The Big Buddha. Arrivés au port nous prenons le temps de déguster de délicieux « siumaï » (ravioli de poisson dans leur sauce soja) avant de trouver le bon bus pour se rendre au site. Une fois au pied de la montagne, il nous reste à gravir les 268 (hautes) marches pour rejoindre le bouddha. Il porte bien son nom puisqu'il mesure 26m de haut. C'est un des plus gros du monde en position de bénédiction.
Nous nous mêlons donc au flot de touristes et partons à l’affût de LA photo. Le voyage retour est une merveille puisque nous prenons le téléphérique qui passe entre les collines de Lantau et au-dessus du détroit pour nous déposer juste à côté d'une station de métro sur Hong Kong Island.

Le jour suivant, nous nous rendons en taxi au Peak Victoria. Le sommet de la ville où les buildings gigantesques baissent d'un ton et nous paraissent tout petit. L'humeur de João y est pourtant sombre puisqu'une fois arrivés sur les lieux, il s'est rendu compte que son I-Phone est tombé dans le taxi.

Arrive le jour de la Saint-Sylvestre, où nous rejoignons une tripoté de francophones pour aller voir les fameux feux d'artifice au-dessus de la baie. Malheureusement, nous ne sommes pas les seuls à avoir cette idée et les quais sont noirs de monde. Nous trouvons de la place derrière un poteau, autant vous dire que nous n'avons pas vu grand chose des feux d'artifices ! Certes, nous nous sommes bien amusés mais nul besoin de s'étaler sur le sujet puisque nous l'avons fêté comme partout, avec trop d'alcool (de basse qualité).

L'expédition suivante nous mène à la vallée des 10 000 bouddhas. Il s'agit de monter des escaliers menant à un monastère au sommet d'une colline. Chaque côté de l'escalier est flanqué d'une rangée de bouddhas tous différents les uns des autres, dans des positions plus ou moins grotesque. Quand on sait que tout ça a été construit en 1951, l'ambiance perd de son mysticisme. Puis, à y regarder de plus près, on s'aperçoit que ces bouddhas rigolos sont faits en … plastique ! Bonjour l'authenticité !
Une fois les 400 marches gravies et le monastère atteint, on est toutefois heureux d'y être parvenu. Le monastère nous révèle ses charmes, à nous mais aussi aux singes du coin. Nous dominons les Nouveaux Territoires (c'est ainsi que s'appelle ce côté de la ville). Et là, j'avoue, entre les grimaces des bouddhas et des singes, la musique bouddhiste et la bonne compagnie de mes acolytes, c'était chouette.

Enfin, nous décidons de passer une journée à Macao. Il nous faut 2h de bateau pour nous rendre dans cette autre région administrative spéciale de Chine. Cette ville est connue pour ses casinos. Et effectivement, il y en a partout. Dès l'arrivée au port, nous sommes surpris de trouver les mini-bus de chaque casino offrant le transfert gratuit ! Nous nous rendons alors au Venetian. Ce casino fait dans le luxe excentrique. Nous passons l'après-midi à Venise, euh enfin je veux dire au premier étage. La confusion est facile puisque l'étage a été aménagé pour donner cette impression. Quand nous franchissons la porte de l'ascenseur, j'ai tout d'abord l'impression que nous sommes dehors, avant de me rappeler que ce jour-là, il pleut. Le très haut plafond a été peint couleur ciel et les lumières paraissent tout ce qu'il y a de plus naturel. Puis nous nous étonnons de découvrir des canaux. Oui, au premier étage, des canaux, dans un casino. Et pas que ça ! Des gondoles et leur gondoliers qui chantent en italien. C'est n'importe quoi ? c'est du toc ? Ça doit être chinois !

Mais voilà déjà l'heure de dire au revoir à Inès. Nous troquons les grandes embrassades à l'aéroport contre les accolades devant la bouche de métro et la promesse de se revoir au Chili.
Le même jour, João consulte sa boite mail et constate qu'il a reçu un email de la police de Hong Kong l'informant que son téléphone l'attend au comptoir des objets trouvés. Le gentil (et honnête) chauffeur de taxi nous ayant conduit au Peak l'a trouvé et déposé là-bas.

Il nous reste encore 2 semaines à Hong Kong avant de partir pour la Chine. Et pour ces 2 semaines, nous faisons... rien ! Pour tout vous dire, je ne suis même pas sorti de la chambre de la Chunking Mansions que nous avions trouvé. C'est João qui se charge de me nourrir. Et j'en profite pour me reposer avant d'attaquer un pays réputé difficile pour les voyageurs qui ne parlent pas chinois. « Se reposer » peut paraître incongru à certains qui m'imaginent 'en vacances' mais je reviendrai probablement sur ce point dans un post futur.
Nous célébrons notre première année de voyage et notre première année de couple ! Satisfaits que les 2 soient compatibles, heureux du résultat et curieux de voir la suite...

D'ailleurs la suite, c'est pas pour tout de suite ! La Chine c'est grand, c'est dépaysant, ça prend du temps à écrire !

jeudi 3 octobre 2013

Hong Kong (première partie)

Certes, Hong Kong n'est pas un pays. Il s'agit d'une région administrative spéciale de la Chine. Cependant on y trouve un système politique, une monnaie, un système légal, des lois sur l'immigration et même des équipes sportives internationales propres à la ville. Pour ces raisons et le temps que nous y avons passé, je décide d'y consacrer un post.
Donc :

Monnaie : Hong Kong Dollar
Taux de change : 1euro = 9.96 Dollars de Hong Kong
Fuseau horaire : UTC +08:00 (7heures d'avance sur la France)

Nous arrivons à Hong Kong le 11 décembre 2012. Il se trouve que c'est le seul endroit, à l'étranger, où João se soit rendu sans moi. C'est aussi son préféré (n'y voyez aucun rapport...). Nous avions donc décidé d'y passer au moins 3 semaines. En cours de route, nous avons appris qu'une copine de João, Inès, prévoyait d'y passer le nouvel an. C'est l'occasion de retrouver un peu l'ambiance du bercail bordelais ! Et n'oublions pas, la raison administrative de notre venue : le visa pour le territoire chinois.
En effet pour entrer à Hong Kong, nous n'avons pas besoin de visa. En revanche, les chinois sont tatillons quant à laisser les étrangers entrer chez eux. Pour le coup, être française est une vraie punition. Je dois fournir tout un tas de paperasse là où João ne donne que le formulaire de demande qui, cela dit, fait déjà 4 pages.

Voici la liste des documents à fournir pour espérer obtenir le sésame :
- formulaire de demande
- 2 photos d'identité
- certificat d'assurance
- itinéraire de mon voyage en Chine
- attestation de réservation à l'hôtel pour TOUTE la durée de mon séjour sur le territoire chinois
- 1 billet d'avion attestant la sortie du territoire

J'ai réservé sur internet des hôtels dans deux villes en Chine (les deux de mon itinéraire bidon) puis, une fois le visa reçu, j'ai annulé les réservations (attention à réserver dans des hôtels où la réservation est gratuite). De plus, j'ai fourni une attestation de ressources, pour bien montrer aux chinois que j'avais des sous à dépenser chez eux. Ils ne la demandaient pas mais je me suis dit que ça ne ferait pas de mal. À cela, ajouter l'équivalent de 20 dollars US par personne et une semaine plus tard, le visa nous permettait de rester un mois en Chine. Un mois ! C'est trop peu pour voir le pays ! Nous avions planifié plus de temps. Aussi nous devons décaler notre date de départ de Hong Kong pour que notre durée de séjour en Chine concorde avec la date du billet d'avion Pékin-Katmandou.
En gros, au lieu de passer 3 semaines à Hong Kong, nous devons en passer 5.

Heureusement, il y a de quoi faire. Et c'est très bien ! Car nous sommes en pleine période de Noël et il n'est pas forcément évident de l'aborder sans la famille et les amis.

Hong Kong est une ville à part, un équilibre plaisant entre deux cultures très différentes.
Se promener dans la rue est déjà tout un poème.
Vous voyez les grands grattes-ciels de la culture occidentale ? Ces buildings qui représentent New York par exemple. Eh bien on les retrouve à Hong Kong avec ce petit accent d'Asie : leurs échafaudages sont en bambou ! Pour moi, c'est l'image parfaite de Hong Kong. On y croise les marques que tout le monde connait (Dior, Channel, Macdo, Zara,...) avec, juste devant, sur 1m², l'étal d'un réparateur de montres, noyé dans la foule qui se presse sur le trottoir.
Sa configuration est aussi très intéressante : plein de petites îles reliées à une petite partie du continent asiatique. Plus on s'approche de celui-ci et plus la culture chinoise se fait sentir.

La première semaine, nous n'avons rien fait d'autre que nous balader dans les rues, nous imprégnant de l'ambiance, João soudé à l'appareil photo. Il m'emmène dans tous ces quartiers dont il m'a si souvent parlés. Wanchai, Admiralty, Causeway Bay, … Tant de noms qui prennent enfin forme. Nous flânons à pied ou à bord du tram à 2 étages. Le matin, nous prenons bien vite l'habitude de prendre un jus de fruits, pressé devant nous, par un de ces vendeurs qu'on trouve un peu partout. Nous découvrons ainsi des fruits qui nous étaient inconnus et passons pour des cons quand on les demande pressés alors qu'ils ne font pas de jus...

Dans un premier temps nous étions logés chez des couchsurfers sur l'île de Hong Kong. C'est sur celle-ci que se trouve le plus d'expat'. L'un de nos hôtes vit dans une grande tour, aussi, nous nous faufilons sur le toit pour admirer la vue du 46e étage ! Moi qui n'ai pourtant pas le vertige, j'en ai le tournis. Mais qu'est-ce que c'est chouette ! Toutes ces tours, ces lumières qui éclairent même les nuages nous offrent un spectacle envoûtant.

En parlant de lumière et de spectacle! Tous les soirs à 20h, la ville de Hong Kong propose sa « symphonie des lumières », le plus grand spectacle sons et lumières permanent au monde. Nous nous rendons donc un soir, sur les quais de Tsim Sha Tsui pour assister à ce record. Soyons honnêtes, j'ai bien rigolé ! De la musique électronique de bas étage tout droit sortie des années 80, des lasers dans tous les sens, des projecteurs désordonnés, … Je reconnais que, en effet, j'ai vu de la lumière et il y avait du son mais « spectacle » me semble un bien grand mot pour ce piètre résultat!

Je reconnais pourtant que le paysage urbain depuis les quais vaut le coup d'oeil. Depuis l'île d'Hong Kong ou du côté continent (Tsim Sha Tsui), la baie Victoria a son charme. Et c'est un plaisir de prendre le ferry pour la traverser en quelques minutes.

Bientôt vient l'heure de célébrer Noël. C'est difficile de s'offrir des cadeaux. Nous avons déjà tout le matériel nécessaire et l'idée de porter du superflu n'enchante pas nos épaules. Aussi nous nous offrons une journée à part. Rien à voir avec un tour du monde.
Nous allons à Disneyland Hong Kong !
Je vous passe les détails parce que finalement, Disney, c'est pareil partout.

Dans la semaine entre Noël et Nouvel an, nous décidons de faire une pause de couchsurfing et de rester dans un hôtel. Nous nous rendons donc aux fameuses Chunking Mansions. Il s'agit de cinq buildings dont chaque étage compte plusieurs guesthouses. C'est vraiment pas cher, et pour cause, le confort y est précaire.

Pour vous donner une idée. Nous demandons à visiter une chambre. L'homme qui nous a recruté dans la rue nous mène alors au neuvième étage. Il ouvre la porte d'une chambre et nous pouvons alors admirer un fameux foutoir ! Des cartons et des sacs sur et dessous une table. Il nous explique alors qu'il compte virer les affaires, ajouter un matelas sur la table et... voilà ! La salle de bain est au fond du couloir. « Mais il y a la télé ! ». João et moi échangeons un regard. Haussement d'épaule. « Ok. On revient dans une demi-heure. »
La saison et l'emplacement ne nous permettent pas d'espérer plus à ce prix. Et puis nous avons appris à ne pas être trop regardants.

Cependant, un matin, on frappe à notre porte. « Ouvrez ! Police ! » On nous demande nos passeports et nos intentions. Sophie et João, voyageurs/touristes. Intrigués, nous apprenons alors que notre voisin a été retrouvé mort dans sa chambre. Il aurait apparemment essayé d'allumer un feu et se serait asphyxié avec la fumée. Ou bien il a été assassiné et personne n'a voulu nous le dire pour ne pas nous effrayer.
Après Disney, changement d'ambiance !

Bientôt il est temps de retrouver Inès. Je ne l'ai vue qu'une fois dans ma vie, pour le nouvel an 2012. Et voilà qu'elle vient passer quelques jours à HK pour le nouvel an 2013. Peut-être peut-on créer une tradition ?

Mais je vous réserve le récit de nos aventures en trio à HK pour un prochain post !

samedi 31 août 2013

Je suis polie, je dis merci

Les merci dans le monde, dans notre ordre d'apparition et notre prononciation:

En Europe:

en italien: grazie
en grec: éphralisto (enfin à peu près)
en macédonien: blagodaram
en bulgare: blagodaria
en roumain: moultsumesc
en hongrois: kosonom
en slovène et en croate: hvala ou rvala
en autrichien et en allemand: danke
en slovaque: iakuyem
en polonais et en tchèque : djikuyé
en danois, suédois et norvégien: tak
en islandais: sarkasier (mais on disait tak)
en finnois: kiitos
en estonien: on n'a jamais su le prononcer
en russe: spassiba

En Asie:

en japonais: aligato
en coréen: kamsammida
en chinois: chiéchié
en népali et en indien: daniébad
en cingalais (Sri Lanka): istouti
en thaï: Kopunkap quand celui qui parle est un homme et Kopunka quand il s'agit d'une femme
en laotien: Kopcha (lalaï)
en vietnamien: Kamon
en khmer (Cambodge): akôn

ou sinon, on peut toujours dire "thank you"...

lundi 8 juillet 2013

Photos de la Corée du Sud

Les fameux tombeaux de Gyeongju

Les îles vues des hauteurs de Tongyeong

La baie de Suncheon

La faune et la flore de Suncheon

Petite séance de sport en rando

Parc de Sokcho

On est allé tout là-haut!

mercredi 29 mai 2013

Le trajet en Corée

L'itinéraire le plus tordu, Bonjour!
Les noms des villes sont quelque peu différents de ceux de mon texte mais je crois que vous arrivez à identifier de quoi je parle!

La Corée du Sud

Capitale : Séoul
Monnaie : Won
Taux de Change : 1euro = 1457 won
Fuseau horaire : UTC +09:00 (8h d'avance sur la France)

Nous arrivons en Corée par le Sud, à Busan, 2e ville du pays.
Nous débarquons du bateau pour passer la douane en un temps record. Pas besoin de visa pour un séjour de moins de 3 mois (pour moi française, pour João le portugais, c'est seulement 2)

Le voyage en bateau nous ayant donné faim, nous nous mettons en quête d'un restaurant. Nous trouvons bien vite un bibimbap, plat typique à base de riz, bœuf, chou mariné, salade et autres légumes sautés. Un régal ! Cependant nos papilles sont mises à rude épreuve et nous voilà la larme à l'oeil à demander plus d'eau et des serviettes. Eh oui, ici, le piment fait partie intégrante de la cuisine !

Nous sommes logés dans l'appartement le plus luxueux qu'on ait vu au cours de ce voyage. Nous sommes au 28e étage d'un immeuble récent où tout nous parle. De la porte au frigo en passant par les interrupteurs, l'électroménager s'adresse à nous en coréen. Nous demandons à notre hôte ce que son appartement essaye de nous dire, mais elle-même l'ignore puisqu'elle est anglaise et ne parle qu'un coréen basique.
Busan n'est qu'une étape, nous ne nous y attardons pas car la ville n'offre finalement qu'un paysage de buildings et de tours.

Nous prenons donc le bus pour Geyongju. Cette ville est connu pour les étranges tombeaux des rois. Là-bas, une colline est en fait une sépulture. Il y en a de toutes les tailles et un peu partout. C'est impressionnant et plutôt agréable de se promener dans ces étonnants cimetières. En plus, nous y sommes en automne et les couleurs paraissent tout simplement magiques. Mais je crois que les photos seront plus explicites que mes mots.
Quoi qu'il en soit, cette ancienne capitale est probablement la ville la plus riche culturellement de toute la Corée du Sud. Nous passons quelques jours à la visiter et prenons plaisir aussi à nous aventurer dans les environs (essentiellement pour voir des temples bien sûr).
Nous sommes logés chez Erik, un américain qui enseigne l'anglais. Il fait notre taille, enfin je veux dire, si vous ajoutez ma taille plus celle de João vous obtenez Erik. Dans un pays comme la Corée, on le repère très facilement ! Il nous fait découvrir l'alcool local, le soju. Ça ne coûte quasiment rien mais ça monte vite à la tête. En cours de soirée, Erik et ses amis nous recommandent plusieurs destinations que nous avions omises dans notre itinéraire. Aussi, dès le lendemain, nous changeons de cap et repartons vers le Sud pour découvrir la ville de Tongyeong.

Je reconnais que Tongyeong est une ville exceptionnelle dans le sens où elle donne accès par bateau à plein de petites îles aux alentours. De plus, on peut monter jusqu'au pic de la ville (à pied ou en téléphérique quand on est une feignasse comme moi) pour admirer cette baie magnifique. Je dois avouer que c'est un de mes paysages préférés jusqu'ici et je recommande la Corée rien que pour lui.
Cependant c'est aussi à Tongyeong que je perds mon précieux carnet de voyage. 10 mois de notes et autres textes perdus ! D'où ma difficulté à écrire le blog. Il faut maintenant que je me base exclusivement sur ma mémoire pour vous faire voyager avec moi, grr !

Après Tongyeong, nous restons dans le Sud mais partons plus à l'ouest pour visiter la baie de Suncheon. Nous n'avons d'ailleurs jamais réussi à prononcer le nom de la ville correctement. Nous changeons alors complètement de décors. Nous voici dans les roseaux jusqu'au cou. Nous passons la journée dans la grande réserve naturelle. Des chemins sur pilotis serpentent les marais et nous permettent de nous promener au dessus de l'eau mais aussi sur les buttes alentour. Nous nous extasions devant les oiseaux et attendons la fin d'après-midi pour un coucher de soleil mémorable. Mais nous ne sommes pas les seuls ! C'est bondé de touristes bien que nous soyons les seuls blancs.
En général en Corée, nous notons plus de regards insistants. Nous sommes clairement une curiosité pour eux. Mais pas dans un sens négatif, nous nous sentons bienvenus dans ce pays qui, visiblement, ne voit pas trop d'occidentaux. Nous avons même ri devant les enfants qui s'arrêtent subitement de marcher quand ils nous aperçoivent.

Ensuite nous partons à l'assaut de Daejeon, où nous sommes logés chez Dan, un expat' américain qui enseigne l'anglais à la fac. Il est très enthousiaste et nous encourage à venir présenter notre voyage à ses étudiants. Pour nous, c'est l'occasion de rencontrer (enfin) des coréens car nous n'arrivons pas à couchsurfer chez eux. Pour eux, c'est l'occasion de pratiquer l'anglais et de poser des questions par rapport au voyage.
Nous présentons donc le Couchsurfing, la liste des pays visités ou à visiter, notre vie au quotidien, quelques histoires rigolotes,... J'étais contente de constater qu'ils étaient vraiment intéressés. Les voisins de table s'entre-aidaient quand l'un d'eux ne comprenait pas quelque chose en anglais. Ils réagissaient à tout, en s'exclamant ou en applaudissant.
Puis vient le tour des questions. Nous en attendions certaines bien sûr, mais d'autres nous ont vraiment surprises. Deux tout particulièrement. On nous a demandé « Pourquoi vous voyagez ? ». Quelle drôle de question, je me suis retenue de demander « et pourquoi ne voyagez-vous pas ? » mais il paraît que tout le monde ne partage pas forcément ma passion alors on 'en est tenu à une réponse conforme.
La 2e question inattendue était adressée à João : « ça fait combien de temps que tu te laisses pousser les cheveux ? »
Ensuite, c'est nous qui posons des questions, sur tous les sujets : leurs coutumes, la politique, les études, leur mode de vie,... C'est vraiment très intéressant. Avec Noël approchant, je leur demande ce que ça représente pour eux. Nous sommes surpris d'apprendre qu'ici, c'est une fête pour les amoureux. Mais en creusant un peu, nous découvrons que toutes les fêtes occidentales en Corée sont en fait des fêtes pour amoureux. La saint-Valentin (évidemment), le nouvel an ou Noël, on s'aime et on fait des cadeaux à notre partenaire. Il existe cependant une journée pour les célibataires où ces derniers doivent manger des nouilles noires (?!). Bref, en Corée du Sud, être célibataire, c'est la loose.
Ils ont aussi de drôles de fêtes commerciales. Imaginez une journée Nutella par exemple, une journée où tout le monde s'offrirait des pots de nutella. Eh bien, là-bas, ça serait normal ! Plusieurs marques ont déclaré leur journée et les coréens se font un plaisir d'acheter en quantité le produit en question.

Après notre journée à la fac, il est déjà temps de partir. Nous voulons atteindre Gangneung sur la côte est. À la base, cette ville devait être notre port de départ pour l'île de Ullung mais, mal renseignés, nous découvrons à notre arrivée que le dernier bateau de la saison à quitter le port la veille. Le prochain est dans 6 mois ! Cependant nous ne regrettons pas notre passage à Gangneung (prononcez « Gueungnnnn ») grâce à Scott, notre dévoué hôte, qui nous emmène dans des recoins peu connus que nous n'aurions jamais trouvés sans son aide ! Entre les temples déserts et les phares aux vues imprenables nous repartons ravis.

La ville suivante, Sokcho, est seulement à quelques kilomètres de la frontière avec la Corée du Nord. Plusieurs agences proposent d'ailleurs des tours pour aller voir la zone démilitarisée. Bien que ça puisse être marrant de jeter un coup d'oeil au territoire nord-coréen, nous répugnons à payer un prix exorbitant pour voir 2 mecs se regarder dans le blanc des yeux en attendant un signal de guerre.
Non. Nous, nous sommes venus à Sokcho pour le parc national de Seoraksan à proximité. Ce parc est gigantesque et propose plusieurs randonnées. Nous décidons de gravir un mont pour admirer la vue. La montée restera à jamais dans ma mémoire. Pour être totalement honnête, j'en ai chier ! J'ai sué, galéré, désespéré. Mais le sentiment d'accomplissement (et de soulagement) une fois le sommet atteint valait bien une couronne d'or.
Et que c'était beau ! La vue sur toute la vallée enneigée (je rappelle ici que nous y étions en Décembre) valait bien la peine de monter ! Et pour immortaliser le moment, je sors mon appareil photo … qui m'annonce un « biiiiip » agonisant juste avant de s'éteindre. Batterie à plat, donc pas de photo, enfin si j 'échoue à en extorquer quelques unes à João.
Sokcho est aussi le siège de Josh, notre hôte pour le week-end. Et il anime la ville qui pourtant ne recèle rien d'extraordinaire. Bien que nous ne soyons jamais allés aux États-Unis, berceau du Couchsurfing, nous nous permettons d'affirmer que les américains sont en général les meilleurs hôtes. C'est en effet chez eux que nous nous sentons toujours le plus à l'aise et le plus à même de poser des questions, même sur des sujets délicats. Josh en est le parfait exemple. À peine arrivés chez lui, nous sommes déjà en train de nous disputer sur le commerce des ressources dans une partie de Catane. Je vous rassure tout de suite j'ai gagné et pas qu'une partie, gnark gnark gnark !

Enfin, notre voyage en Corée du Sud touche à sa fin quand nous atteignons Séoul. Nous sommes alors logés chez un russe, monstre de gentillesse, qui se met en 4 pour nous. À tel point qu'il nous dégote du fromage et du foie gras, avec la baguette qui va bien !! Imaginez notre joie après 11 mois d'abstinence !
Cependant nous ne garderons un souvenir impérissable de Séoul, puisque le froid et la neige ont mis à rude épreuve la visite de cette ville.
C'est donc refroidis, que nous prenons l'avion le 10 décembre, direction Hong Kong...

lundi 27 mai 2013

dimanche 5 mai 2013

Photos du Japon

Devanture de restaurant à Osaka


Tokyo

L'expérience Maid Coffee

Sexy; hein?

Le petit truc au pied du gros machin, c'est moi!

Kimono!

Le pavillon doré

Le jardin de cailloux harmonieux

Inari

Un nouveau copain à Miyajima

Miyajima


samedi 20 avril 2013

Le Japon (2e et dernier post)

Nous arrivons à Kyoto tôt le matin. Nous nous rendons directement chez notre couchsurfer. Shoji n'est pas là mais nous le savions déjà. En effet, ce n'est pas vraiment chez lui. Il s'agit d'une maison qui lui appartient mais dans laquelle il n'habite pas, aussi la met-il à disposition pour ses Couchsurfers. Et ça se voit! Les murs sont couverts, du sol au plafond, de messages de remerciement et autres dessins laissés par nos prédécesseurs. Ça nous fait de la lecture jusque dans les toilettes ! Shoji estime avoir accueilli plus de 1000 personnes en 4 ans.

Mais Kyoto recèle de bien plus de choses qu'un couchsurfer hors-normes. Des temples. Voila ce qu'il y a à voir à Kyoto, des temples et des temples et des temples. João se régale. Nous restons 2 semaines dans l'ancienne capitale nippone et je dois avouer que, même si c'est joli, des temples tous les jours, c'est redondant. Mais comment ne pas s'époustoufler devant Inari ou le pavillon doré.
Vous avez sûrement vu une photo de ces allées de 'Shrines', ces sanctuaires en forme de porte rouge dédiés a la déesse Inari mises à la suite les uns des autres sur des kilomètres. On en compte plus de 10 000.
Le pavillon doré est en fait un temple dont le pavillon est couvert d'or pur! Nous le visitons au coucher du soleil. Les derniers rayons venant se refléter sur le pavillon donnent un air magique à ce lieu.

En revanche, je suis restée de marbre devant le jardin de pierres alors que João s'en est émerveillé pour la journée. Je ne vois pas l'intérêt de ces cailloux ratissés sur lesquels on a posé de plus gros cailloux. João tente de m'expliquer qu'ils sont disposés de manière harmonieuse pour correspondre à l'esprit Zen. J'ai visiblement encore beaucoup à apprendre quant à l'harmonie...

Moi, ce que j'ai préféré à Kyoto c'est me promener dans le marché aux poissons. D'ailleurs on y trouve toute sorte de choses, pas que du poisson. Il s'agit d'une longue rue étroite remplie de stands où les senteurs se mêlent (je n'oserais pas dire harmonieusement mais ça sentait très bon!) Moi qui adore tout toucher et tout goûter j'en ai eu pour mon compte! Le poisson frais en brochette, les petites douceurs à la pâte de riz ou autres friandises dont nous serions bien incapables de dire la composition...

Après une semaine dans la maison Couchsurfing de Shoji, nous ne voulons pas nous imposer plus longtemps et nous rendons chez un nouvel hôte. Yu vit dans un ancien atelier de teinturerie reconverti en maison japonaise. Elle est toute en bois mais la particularité la plus importante réside dans le fait qu'il n'y ait pas de salle de bain, pas d'eau chaude et que les toilettes soient à l'exterieur. Notre hôte nous explique que pour se doucher, il se rend au onsen 2 ou 3 fois par semaine. Les onsens sont des bains publics dont les japonais raffolent. Il y en a de tous les genres. Celui de Yu est un petit onsen de quartier composés de 2 pièces (hommes et femmes pour préserver la pudeur face à la nudité obligatoire) avec un bassin central d'eau chaude dans chacune et entouré de robinets a 30cm du sol pour une toilette accroupie.
J'avais déjà testé un Onsen avec Kazumi à Hakone dans les environs de Tokyo. Et c'était la grande classe. Là, on était au milieu des montagnes dans un grand bassin extérieur. Le contraste entre le froid extérieur et la température de l'eau rendait l'expérience encore meilleure.
Petit hic. Dans ce genre d'endroits, on refuse l'accès aux animaux, aux femmes enceintes (l'eau étant trop chaude pour le fœtus) et aux tatoués.
Non non, je ne suis pas enceinte, le problème vient du fait que j'ai 3 tatouages. Cette pratique a toujours très mauvaise réputation au Japon car, là-bas, ce sont les yakusas (la mafia japonaise) qui sont tatoués. Cependant en me faisant discrète et sachant que je suis occidentale, ça n'a pas eu l'air de gêner tant que ça.


Après les temples de Kyoto, nous arrivons dans la tristement célèbre ville de Hiroshima. Évidemment nous sommes allés visiter le Mémorial de la Paix. Ce musée reprend tous les événements qui ont précédé et suivi le terrible matin du 6 aout 1945 pour bien nous faire comprendre le contexte. Ensuite, ça devient tout de suite plus éprouvant. On débouche sur la salle d'exposition des effets personnels des victimes. L'audioguide se charge de nous en raconter l'histoire : « Voici le pull que portait le petit Seiji et qui a permis à ses parents de l'identifier après l'explosion » «Ce sont ici les outils de Mr Tanaka qui était en route pour son atelier au moment de la déflagration »... Tous ces items sont déchirés, fondus, tachés de sang,... J'ai du mal à ne pas m'émouvoir devant ces traces de l'Horreur.
Viennent ensuite les vidéos des survivants. Ils racontent ce qu'ils faisaient, ce qu'ils ont pensé, comment ils ont survécu... Ce n'est pas beaucoup plus facile à entendre.

Mais la pièce suivante nous rappelle pourquoi l'endroit s'appelle Mémorial de la Paix. Nous y trouvons des lettres, beaucoup de lettres. Tous les maires successifs de Hiroshima depuis le terrible matin ont écrit une lettre aux représentants de chaque pays qui ont officiellement la Bombe. Le maire appelle à l'abandon des essais nucléaires et au désarmement. Une lettre est envoyée à chaque essai et pour l'anniversaire de l'explosion à Hiroshima.
Et ça fait un paquet de lettres !

Le jour suivant, nous décidons de nous changer les idées en nous rendant à Miyajima. Cette petite île est connue pour son temple (encore un!) flottant (ça change). Nous avons la surprise dès que nous débarquons de trouver des daims partout en liberté. Il est formellement interdit de les nourrir ou s'en approcher. Mais dès qu'ils entendent un bruit de plastique froissé, ce sont eux qui nous prennent d'assaut à la recherche d'une friandise.
Nous passons l'après-midi sur l'île, au calme, malgré le flot de touristes.

Nous quittons ensuite Miyajima pour retrouver Hiroshima et ses rues animées le soir. Je tiens tout de même à spécifier que, malgré son histoire, cette ville est très agréable et encore une fois, on y mange très bien. Ils ont une manière de faire des okonomiyaki à base de nouilles qui, je l'admet, nous a ravit les papilles.

Pour finir notre mois au Japon, nous séjournons quelques jours à Fukuoka. En comparaison avec les villes précédentes, cette ville portuaire n'offre pas grand chose de nouveau. Nous saisissons cependant l'occasion de manger une dernière fois des sushis (qu'est que je parle de bouffe dans ce post!) au pays du soleil levant.

Enfin nous prenons le bateau express pour rejoindre la Corée du Sud en seulement 3 heures...

samedi 9 mars 2013

Le Japon (Première partie)

Capitale : Tokyo
Monnaie : Yen
Taux de change : 1euro = 112 yens
Fuseau horaire : UTC +09:00 (8h d'avance sur la France)

Le 28 septembre, après 45h de bateau, je débarque à Sakaiminato. Je me heurte alors à la rigidité de la douane. On me demande où je compte me rendre, je réponds donc sur le formulaire que ma première destination est Osaka sans plus de détails. Mais au guichet, le monsieur a l'air mécontent de ma réponse. Il dit des choses avec des gestes, et ça doit probablement être des questions mais je ne comprends pas un mot de japonais ! Heureusement, une interprète vient m'expliquer que je dois être plus précise dans ma réponse et donner l'adresse de mon hôtel. Aïe ! Pour le premier soir, je n'ai rien prévu mais le jour suivant je dois me rendre chez un couchsurfer. J'explique donc que je compte me trouver un hôtel une fois sur place. Ce n'est encore une fois pas la bonne réponse. On me dirige alors vers le bureau de l'immigration pour un interrogatoire qui durera une heure. On m'interroge sur tout : mes intentions quant au Japon, pourquoi le Japon avant la Corée vu que le bateau y passait avant, quelle est ma profession, qui est ce João que je dois retrouver à Osaka, etc…
Je bredouille des réponses. Je m'imagine le pire. Que faire si on ne me laisse pas entrer en territoire japonais ? Je n'ai plus de visa valide pour la Russie, je ne peux pas y retourner !
Cependant, au bout d'une heure de palabres, de fouilles, d'explications et de démonstrations, j'ai le droit d'être une touriste au Japon ! Joie et soulagement !

Je saute alors dans un bus pour la gare. Et, une demi-heure plus tard, je suis à bord du Shinkansen ! Le fameux train japonais est impressionnant par sa rapidité, j'ai à peine le temps de voir le paysage. Une fois à Osaka, je me trouve un hôtel des plus miteux avant de me lancer dans les rues de la ville.

Et je n'ai pas assez d'yeux pour tout voir ! Enfin me voilà VRAIMENT dépaysée ! Tout est différent et m’interpelle. Je passe ainsi 4 jours à vagabonder dans les rues, principalement dans la très longue rue piétonne, Shinsaibashi.
Cependant, le 3e jour, une pluie fine s'abat sur la ville, elle devient vite battante puis finalement j'expérimente mon premier typhon ! Toutefois, il s'agit d'un petit alors je me contente de me pelotonner dans mon sac de couchage en attendant que ça passe.

Et, enfin, il est temps d'aller cueillir João à l'aéroport. Il vient de parcourir 10 000km pour me retrouver. Nous sommes tout contents et nos sourires sont indécrochables. Les jours suivants, je lui fais visiter ce que j'ai vu et goûter ce qu'on m'a recommandé.
Bien sûr, nous mangeons des sushis mais pas que ça ! On découvre les okonomiyaki qui deviendront bien vite un plat quotidien. Il s'agit d'une sorte d'omelette au chou et au bacon et au poisson et aux champignons... en fait on y met un peu ce qu'on veut puisque le nom signifie « tout ce que vous aimez » (= okonomi) et « grillé » (= yaki) mais on retrouve quand même toujours une bonne couche de mayonnaise dessus. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les japonais mettent de la mayonnaise dans la plupart de leurs plats. Et pourtant tout est délicieux !

Je suis partie au Japon avec des attentes plutôt neutres. Et soudain, il y a Tokyo.
Capitale de 43 millions (!) d'habitants. On a toujours l'impression que, dans de telles mégalopoles, le pauvre voyageur va se faire bouffer. Mais Tokyo est fluide et bienveillante. Ici, pas le temps de sortir une carte pour se repérer que déjà vient quelqu'un pour nous demander si nous avons besoin d'aide. Même aux heures de pointes et même dans le quartier des affaires.
Cependant, je vous détrompe tout de suite, les japonais ne parlent en général pas anglais. Ça ne les empêche pourtant pas de venir à la rencontre des étrangers dans le but de les aider. C'est ainsi qu'une fois, un petit vieux édenté nous a indiqué le chemin vers le bon bus.

Il nous a été très difficile de trouver un hôte à Tokyo. Nous avons envoyé plus de 60 demandes de couchsurfing alors qu'en général une douzaine suffit. Mais à la dernière minute Kazumi et Shoot nous ont invités chez eux. Nous les considérons désormais comme des amis et certainement comme la meilleure expérience en couchsurfing que nous aillons eue. Nous devions rester un week-end chez eux, mais le courant est tellement bien passé que nous avons squatté 12 jours !
Et c'est à peine assez pour voir la ville. Tokyo offre une très grande diversité dans ses quartiers. Cependant c'est à Akihabara que nous avons testé la plus étrange de nos expériences. Je parle ici du Maid coffee. Il est très compliqué de décrire ce concept sans y donner une dimension perverse alors que l'ambiance y est plutôt enfantine.
Un maid coffee est un café où les (jeunes) serveuses sont déguisées en bonne. Elles vous servent comme si elles étaient vos employées de maison. Par exemple, elles ne disent pas « bonjour » ou « bienvenue » quand vous entrez mais « bon retour à la maison ». Elles vous font alors asseoir et s'occupent de vous. Première étape elles vous passent une serviette chaude sur les mains, puis vient le moment du café où elle remue le sucre pour vous. Ensuite, on vous présente un catalogue rempli de profils où vous pouvez choisir « votre » maid pour la modique somme de 15€ supplémentaires... Si vous ne vous attardez pas sur cette option n'importe quelle maid viendra vous proposer de jouer avec elle. En l'occurrence nous avons joué à un jeu de société de type Docteur Maboule.
En ce qui me concerne, j'ai trouvé ça plutôt marrant mais un peu triste aussi. C'est clairement un concept créé pour les gens seuls. Nous avons vu plusieurs personnes (aussi bien homme que femme) venir raconter leur vie à ces jeunes filles. Il était facile de constater qu'ils étaient des clients réguliers.
Je vous parle de tout ça comme si j'avais tout compris mais je dois quand-même spécifier que Kazumi était là pour nous faire la traduction car bien sûr tout était uniquement en japonais. Elle m'a d'ailleurs fait la surprise de se débrouiller pour qu'elle et moi essayons un costume de bonne. Moi qui ai une parfaite horreur de me déguiser, je me suis retrouvée debout en Maid au milieu du petit café. Ça a bien fait rire João !

À Tokyo, nous avons vraiment eu de la chance avec nos hôtes, Kazumi est une cuisinière hors-pair. Elle nous a préparé de bons petits plats tout spécialement pour qu'on découvre la cuisine japonaise. On s'est régalé avec un hot pot (sorte de fondue bourguignonne aux légumes) et même un barbecue près d'une rivière. C'était super de se faire nos propres pizzas au grill. Et on a aussi découvert le potiron au barbecue ! Un délice !
En parlant de potiron, j'ai trouvé mon parfum de glace Haagen-Dazs préféré. Mais malheureusement, il n'existe qu'au Japon.
Il est évident que nous avons gouté au saké, froid comme chaud. Mais je dois avoué que je préfère un autre alcool japonais, le Umeshu, de l'alcool de prune.

Nous avons passé beaucoup de temps à parcourir les rues de Tokyo juste pour nous imprégner de l'ambiance du Japon. Bien sûr nous nous sommes rendus à Asakusa, le quartier des temples et de la tour de Tokyo. Mais nous avons aussi vagabondé dans Shinjuku et dégusté de délicieux yakitori (brochettes japonaises).

À Shibuya, après la visite de l'immense parc, nous avons faim. Nous nous trouvons alors confronté à un nouveau challenge. Hormis le fait que les menus soient toujours en japonais et qu'il faille nous contenter des images pour commander, nous voici surpris de découvrir la machine à passer commande. À l'entrée des restaurants, pas de serveurs pour vous installer à table et vous aider à choisir mais un appareil vous proposant de composer votre menu. À la fin de cette tâche difficile (je rappelle que tout est en japonais), un ticket est édité. Il nous faut alors nous rendre vers la cuisine pour le donner avant de nous installer à table. Ça nous a pris un bon quart d'heure pour comprendre tout ça, la première fois, et ça a du les amuser de nous voir nous installer et attendre bêtement sans ticket !

Bref, vous l'avez compris, me voici sous le charme de la capitale nipponne. On y a été admirablement accueillis et nous l'avons quittée à regret pour nous lancer à la découverte de la prochaine ville, Kyoto.
Mais comme je n'aime pas écrire des posts trop long (et celui-ci est de taille respectable) je m'arrête ici pour le moment.
Au menu du prochain post : Kyoto, Hiroshima et Miyajima.

samedi 2 mars 2013

Mon sac à dos

Contenants

- Bigbob (sac à dos 70L)
- Sac de couchage
- Toncul (petit sac 20L)
- Ceinture portefeuille
- Ceinture cache-billets
- Poches zippables
- Sacs poubelle
- Trousse de soins
- Trousse de secours (- Paracétamol, - désinfectant, - collyre, - pansements ampoule, - compresse, - sparadrap, - bonbons pour la gorge, - traitement pour diarrhée, - antibiotique à large spectre, - Biafine, - traitement pour cystite)
- Trousse de toilette (- Mooncup, - savon de Marseille dans une boite étanche->lessive et savon, - boule quies, - dentifrice, - brosse à dent, - rasoir +lames, - déo, - coton tiges, - pince à épiler, - ciseaux à ongle, - crème solaire, - miroir , - lingettes, - gel antiseptique, - stick à lèvre, - mouchoirs, - répulsif anti-moustique, - PQ, - lentilles, - produit à lentilles, - boites à lentilles, - peigne)

Matériel

- Gourde filtre
- Gourde
- Petit oreiller
- Épingles à nourrice
- Cordelette
- Scotch
- Stylos et carnet de voyage
- Mug en inox
- Lampe de poche
- Nécessaire à couture
- Couteau suisse
- Couverture de survie
- Drap de soie
- Petite et grande serviettes de toilette absorbante 90%
- Cadenas à code
- Cadenas à clef
- Maille de protection pour Bigbob
- Raincover pour Toncul
- Moustiquaire
- Répulsif anti-moustique
- Adaptateur universel pour les prises électriques
- Montre-réveil
- Appareil photo
- 2 cartes mémoire
- 2 batteries app photo
- Net book
- Chargeur net book
- Ipod
- téléphone portable
- chargeur téléphone portable
- Câbles USB net book, app photo, Ipod,
- Clé USB 32Go
- Carnet de petits mots de tout le monde
- Calendrier

Jeux

- Nintendo DS et son chargeur
- Cartes de tarot
- 6 dés
- échecs
- dames chinoises
- Abalone

Vêtements

- 4 slips
- 1 brassière
- 1 soutien-gorge (au cas où)
- 1 paire de chaussure de marche
- 1 paire de basket à lacets bleus (merci les copines!)
- 3,5 paires de chaussettes (j'ai perdu une chaussette)
- 1 pantalon épais
- 1 pantalon léger
- 1 veste GoreTex
- 5 t-shirt manches courtes
- 3 T-shirt manches longues
- 1 maillot de bain
- 1 polaire (surnommé Nounours)
- 1 bonnet
- 1 tour de cou chaud
- 1 foulard (pour les monuments où les femmes doivent se couvrir les cheveux)
- 2 paires de lunette de vue (dont une cassée en Italie et rafistolée à la super-glue)
- 1 paire de lunette de soleil adaptée à ma vue
- Des gants
- 1 caleçon long
- 2 bracelets et 1 collier offerts par João (je crois qu'il essaye de faire de moi une fille)
- Sac en toile pour le linge sale

Papiers (scannés, photocopiés et stockés sur internet)

- Passeport
- Certificat assurance
- Photos identité
- Permis de conduire
- Permis international
- Carnet de vaccination
- 2 CB
- Traveler chèque
- N° opposition CB


depuis le départ

on s'est débarrassé :
- des 5 livres du départ
- de la tente pas imperméable qui nous a pourtant bien servie en Scandinavie
- matelas de mousse (troué de partout)
- des baskets (pardon les copines mais les lacets aussi)
- briquet tempête (en Chine les briquets sont interdits en avion, même en soute)
- hamac (inutile puisqu'on est 2)

on a perdu :
- mon truc pour me ternir les cheveux, on en a racheté un, je l'ai perdu encore, on en a racheté et après on en a trouvé un trop beau au Népal alors maintenant j'en ai 2
- un foulard (ça aussi on en a racheté un)
- mon carnet de voyage après 9 mois à écrire tous les jours dessus (j'en suis malade)

on a acheté :
- un E-reader Kobo(qui contient les Lonely Planet pour tous les pays du monde),
- un disque dur externe (pour stocker les photos en plus de l'ordi et des carte mémoires)
- des jeux plein de jeux (mastermind, puissance 4, Pentago, échecs japonais, abalone, guillotine en chinois) mais on les trimballe pas tous, on en a donné et João en a ramené en France en septembre. Mais les jeux c'est trop cool et ça occupe quand tu attends le bus !
- un manteau chaud pour survivre à l'hiver en Chine

Cassé ou abimé
- la biafine a explosé dans le sac ainsi que la pommade contre les douleurs des articulations
- la lampe torche s'est cassée mais on en a racheté une vite fait
- la montre est passée à la machine à laver du coup on en a acheté une nouvelle (le bracelet s'est cassé à la sortie de l'emballage comme la première Maka !)
- Mon Ipod et mon téléphone se sont fracassés au sol depuis le 8e étage un jour en Grèce. On a racheté un ipod en Bulgarie (ah la musique dans les transports en commun, indispensable pour pouvoir dormir) et un téléphone pourri quelques mois plus tard (mais il est rare qu'on achète une carte sim)


Au Japon, avec nos supers hôtes, on a fait du Tie and Dye alors j'ai 2 T-shirts super hippies. Ils nous ont fait une ceinture chacun en pneu de vélo trop cool. Et une fois, un hôte m'a sortie toutes les affaires que sa femme a laissées quand elle l'a quitté pour que je me serve. J'ai pris des tongues (sa femme devait faire du 36, j'ai perdu du poids depuis que je voyage mais faut pas abuser!)

Je suis partie avec 16kg sur le dos j'en ai maintenant approximativement 20 mais je compte me débarrassée du gros manteau acheté en Chine parce qu'il pèse lourd (mais il n'a pas couté cher, qualité chinoise oblige) et on part pour les pays chauds maintenant. Il faut que je fasse le tri dans les vêtements aussi parce que je compte bien céder à l'appel des couleurs en Inde alors il faut faire de la place !

Voilà, un petit post pour ma copine Annabelle et Loïc.
Je rassure ceux qui se demandaient pourquoi je n'écrivais pas ces derniers mois. Je vais très bien. J'ai juste développé, depuis mon arrivée en Asie, une grosse flemme. On va mettre ça sur le compte du dépaysement mais je me régale et je ne me pose pas trop pour y réfléchir.
Je vais me soigner hein, pour mieux vous raconter.